Remettre à neuf plutôt que de remplacer les moteurs de vélos électriques est économiquement viable. L’étude faite par l’Institut Fraunhofer le prouve avec un procédé à base de pièces remplacées par impression 3D. Ainsi réparés, ces moteurs sont tout aussi durables que leurs homologues neufs.
En Allemagne, l’Institut Fraunhofer de recherche sur les systèmes énergétiques (ISE) s’est penché sur la question de la réparabilité des moteurs de vélos électriques. L’objet de la recherche consistait à démontrer qu’il est économiquement viable de remettre à neuf des moteurs de vélos électriques. L’essor des ventes de VAE, conjuguée avec l’arrivée d’une multitude de petits fabricants, apporte son lot de déchets électroniques issu des deux parties des vélos qui tombent le plus souvent en panne : la batterie et le moteur. Problème : la réparation n’est techniquement et économiquement pas toujours réalisable.
À lire aussi Révision vélo : ce qu’il faut absolument vérifier !Le résultat de l’étude menée par l’institut allemand est probant : par rapport à l’achat d’un moteur neuf, la rénovation est 30 à 40 % moins onéreuse. Cette économie englobe l’ensemble de la chaîne de remise à neuf : démontage du moteur, nettoyage des pièces, numérisation puis impression en 3D des pièces défectueuses des moteurs électriques (différents matériaux sont utilisés) et remontage. La réparation se montre également plus économe sur le bilan carbone avec un impact 90 % moins élevé en équivalence CO² par rapport à la création d’un moteur neuf.
Des moteurs de vélo remis à neufs tout aussi costauds que des moteurs neufs
Ces moteurs remis à neuf avec des pièces de rechange imprimées sur mesure ne sont par ailleurs pas plus fragiles que des moteurs neufs. « A la fin du processus de rénovation, la remise à neuf vous donne un moteur de vélo qui correspond à un moteur nouvellement fabriqué en termes de qualité et inclut par ailleurs la même garantie », explique le chef de projet Jan Koller. Cela, alors même que l’on parle du remplacement des pièces au taux d’usure les plus élevées tels les engrenages et autres bras de couple.
Jusqu’ici, les moteurs tombant en panne hors période de garantie étaient le plus souvent mis aux rebus et remplacés par un nouveau. Avec l’arrivée sur le marché de moteurs remis à neuf, les réparateurs pourront contribuer à la réduction des déchets électroniques et ainsi aider à promouvoir une économie circulaire. Et réparateurs comme fabricants de vélos pourront dès le 23 mai visiter l’usine d’essai RemanLab de l’Institut Fraunhofer IPA à Bayreuth en Allemagne. Il sera également possible de voir les premiers moteurs remis à neuf au salon ReMaTec 2023 qui se tiendra à Amsterdam du 27 au 29 juin 2023.
Alors , il y a déjà erreur sur le sujet , en effet si l’on parle du bloc moteur de l’image ( Bosch génération 2 ) mais c’est également le cas pour les autres , la partie moteur électrique est rarement mise en cause en terme de fiabilité , l’usure ce faisant au niveau de le transmission ( roulement , axe , joint , pignon , roues libre . il est donc faux de parlé de réparation de moteur électrique . Et pour les pièces d’usure de transmission sité plus haut tout ou presque ce détaille et ce remplace . mais il s’avère qu’il est plus facile ( juteux ) pour les vélociste de remplacé le bloque complet ( 800 euro) que de l’ouvrir ( 1/2 heure ) de remplacé un ou deux roulements ou des joints ( a 50 euro ) , de le remonté et de demandé « que » 150 euro au client .
Une pièce imprimée 3D n’a pas les caractéristiques d’une pièce injectée, ni celle d’une pièce usinée. Ce qui est inadmissible, c’est l’attitude des fabricants, qui devraient avoir pour obligation de mettre à disposition les pièces détachées.
Alors pourquoi certains constructeurs scellent-ils leurs moteurs ? Mon Bosch Performance Line a dû être remplacé sous garantie.
Avec un moteur ou autre accessoire scellé, les mécaniciens vélocistes perdent le marché de la réparation. On devrait obliger les fabricants à fournir les pièces de rechange. Le Décret n° 2023-294 du 19 avril 2023 tend vers cette solution. Dès lors que le fabricant met à disposition les pièces pour réparer, nul besoin que l’artisan les fabrique avec une imprimante 3D.