Vélo électrique : ce moteur à freinage régénératif est révolutionnaire

Régis Jehl · 11 Avr 2023 13:58 · 9
Niche Mobility ADTS

Niche Mobility ADTS

Recharger la batterie de son vélo électrique lors des phases de décélération et de freinage, c’est ce que promet Niche Mobility avec son moteur ADTS. Un système classique sur les voitures électriques, mais novateur dans le domaine du vélo.

Fondée en 2021, la société espagnole Niche Mobility a breveté son moteur ADTS à destination des vélos à assistance électrique. Pour la faire courte : c’est le premier moteur sur le marché proposant un mode de récupération d’énergie au fonctionnement semblable à celui observé depuis plusieurs années sur les voitures électriques. D’autres fabricants proposent également des moteurs à récupération d’énergie, mais ils nécessitent pour leur part un rétropédalage du cycliste.

À lire aussi Vélo électrique : révolutionnaire, le moteur de Zehus promet une autonomie illimitée

Géré numériquement, ce moteur régénératif permet de recharger la batterie du vélo lors des phases de freinage ou dans les descentes. Comme sur les voitures, cela va aussi se traduire par la notion de frein moteur : laisser aller le vélo occasionnera un ralentissement plus marqué qu’à l’accoutumée. Le fabricant assure toutefois qu’un gyroscope permet de gérer le système dans les pentes, accentuant sans doute le frein moteur, justement.

Un entrainement par courroie et une boîte à variation continue

Le reste des caractéristiques techniques du moteur sont aussi intéressantes. Celui-ci embarque une transmission numérique annoncée comme douce et permettant d’adapter le rapport engagé de la boîte à variation continue en fonction de l’effort fourni ou de la nature du sol. Capable de délivrer un couple de 120 Nm, le moteur ADTS se destine à tous types de vélos à assistance électrique – y compris les vélos-cargos électriques. Il peut être associé à une batterie de 450 ou 650 Wh ainsi qu’à un écran couleur de 2″. La vitesse maximale atteignable en électrique peut être réglée en fonction de la réglementation des marchés et du type de vélo : 25 km/h, 45 km/h et 60 km/h.

Moteur connecté, il fonctionne de pair avec une application pour smartphone. Celle-ci autorise la customisation des réglages du vélo, sa localisation et permet de jouer un rôle d’antivol électronique.

Après avoir levé 228 300 € auprès de l’IDAE (institut espagnol), Niche Mobility a mis en place son projet sur la plateforme de financement participatif Crowcube pour continuer son développement. La société hispanique espère vendre 500 moteurs en Europe dès l’année prochaine et entend bien atteindre les 46 000 unités en 2027.

Régis Jehl
Régis Jehl

Journaliste

Journaliste depuis 20 ans, Régis est Rédacteur en Chef Adjoint de Cleanrider. Il est spécialisé dans les nouvelles technologies, les deux roues électriques et passionné d’automobiles électriques. Une mixité d’intérêts qui lui permet d’avoir un attrait naturel pour tout ce qui touche au domaine de la transition énergétique.


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9 Commentaires
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Sébastien Roux
11 mois il y a

D’accord avec Vinos, dans les conditions qu’il décrit.
Par contre, si l’on ajoute à l’équation une différence de hauteur, il y a là de l’énergie potentielle à récupérer, que l’on perd presque entièrement en frottements, sinon.
Alors, oui, les gains sont minimes en termes d’autonomie, comme on peut le constater à l’usage sur les systèmes existants (prenez des notes, M Régis…) tels U-feel ou Pi-Pop, ou encore les vélos Matra équipés de moteurs BionX, mais nous sommes tous des colibris, pas vrai ?

Louis
11 mois il y a

A part la courroie et le boîte à variation continue, quelle est la différence entre le système de Niche Mobility et celui de Zehus (lié dans l’article) ?

Cinos
11 mois il y a

N’importe quoi ! C’est une startup qui veut lever des fonds avec des technologies inefficaces.

On reprend pour ceux qui sont loin de leurs années de collège.
L’énergie cinétique est égale à la moitié de la masse par la vélocité au carré k=(mv²)/2
donc disons que le VAE pèse 25kg et le cycliste 75kg car on aime les comptes ronds.
On se déplace à 25km/h et on récupère TOUT (on se retrouve à zéro km/h instantanément).
Ça nous donne 2411 joules ou bien 0.670 Wh, un demi Wh dans une condition irréaliste car dangereuse, en situation normale la récupération sera bien moindre.

Au final la roue libre est préférable et la récupération d’énergie n’est valable que si la masse et la vélocité sont importantes, ce qui est le cas pour une voiture, un camion ou un train; sur un vélo ce n’est pas une révolution c’est une absurdité.

11 mois il y a
Reply to  Cinos

C’est ce qui expliquerait qu’aucun constructeur n’ait proposé cela jusqu’à présent ?

Cinos
11 mois il y a
Reply to  Eric Dupin

Ou alors seulement ceux qui se fichent de l’intérêt et prennent leurs client pour des pigeons.
Exemple pertinent plus bas avec la mention de Stromer.
Le ST5 de la marque a de la récupération d’énergie, il pèse 35kg et peut assister jusqu’à 45km/h.
L’énergie cinétique est plus importante, mais même dans ce cas là c’est plutôt inutile, a part pour attirer le pigeon prêt à dépenser 10000$ (oui, 5 chiffres) dans un VAE.

Sinon pour en revenir à l’article la startup passe aussi par un crowdfunding, quand ça défie les lois de la physique et passe par ce genre de plateforme c’est franchement pas bon.

Dom63
11 mois il y a
Reply to  Cinos

Bonjour,
Vous habitez peut-être une région plate ? Sinon, creusez encore un peu dans vos cours de mécanique élémentaire, vous trouverez peut-être quelque chose sur l’énergie potentielle gravitationnelle.
Pour votre ensemble cycliste plus vélo à 100kg, et, disons, 500m de dénivelée, on a
100kg x 500m x 9,81m/s² / 3600 = 136,25 Wh… à multiplier bien sûr par le rendement de la chose, forcément inférieur à 1, mais on n’est plus dans les mêmes ordres de grandeur.

Cinos
11 mois il y a
Reply to  Dom63

Qui utilise son assistance dans les descentes ? Enfin si vous utilisé la gravité ce n’est donc pas une descente mais une chute libre (ici à 30km/h).
Et même dans ce cas extrême d’une descente sévère d’un demi kilomètre à 30km/h on ne récupère que 136Wh.
Ce moteur est donc encore une fois inutile car on parle d’une descente à cette vitesse freinée par la régénérationl, freinée donc sans appliquer de freinage mécanique contrôlé par le cycliste, ce n’est pas sérieux d’envisager ce risque à cette vitesse dans une descente.

Dom63
11 mois il y a
Reply to  Cinos

Euh, j’utilise l’assistance dans les montées, comme tout le monde, et si j’en disposais, j’utiliserais bien entendu le freinage régénératif dans les descentes, pour retransformer en électricité (une partie de) l’énergie potentielle acquise en montant…
Et pas besoin d’une chute libre, ou d’une récupération instantanée, si vous aviez un freinage régénératif assez fort pour avoir une descente à vitesse constante de 10 (ou même 1) km/h, ça marche tout aussi bien (même mieux, car il y a moins de pertes dues à la résistance de l’air). Je vous invite vivement à réviser vos cours de physique avant d’en donner aux autres.
Et 136 Wh pour 500m de dénivelée, sur une batterie typiquement de 500 ou 600 Wh, je prends sans hésiter, pour ma part.
Ce que je voudrais connaître par contre, c’est le rendement énergétique de l’opération, le poids additionnel, et, bien entendu, le prix….

Yann
11 mois il y a

Stromer le fais déjà depuis plusieurs années 🤣🤣🤣