Suite à la faillite de son importateur, le groupe Vmoto a décidé de reprendre la main sur la distribution des marques Super Soco et Vmoto dans l’Hexagone. Nouvelle organisation, baisse de tarifs, nouveaux produits… Cleanrider a pu s’entretenir avec Gaëtan Orselli, Directeur Commercial de Vmoto France.
Beaucoup de silence et peu de nouveautés… les derniers mois n’ont pas été faciles pour Super Soco en France. Et pour cause, Mujoo, importateur historique de la marque et propriété du groupe GreenRiders, a été placé en redressement judiciaire début avril avant une mise en liquidation quelques semaines plus tard. Une situation critique qui a poussé Vmoto à reprendre la main sur le marché français en lançant sa propre filiale.
Un nouveau départ oui, mais pas de zéro ! Le groupe australien a pu reprendre les actifs de son ancien importateur. « Le jugement est intervenu le 27 juillet dernier. Nous avons pu reprendre le stock de pièces détachées et les quelques véhicules qu’il restait. Nous avons aussi pu garder les employés des entrepôts de Villeurbanne, dont un responsable de technique, un préparateur de commandes et une personne en charge de l’administration des ventes qui connaissent parfaitement nos produits et le réseau » nous explique Gaëtan Orselli, récemment nommé Directeur Commercial de Vmoto France.
« Notre priorité est de repartir sur une bonne base »
Réparties entre Lyon et Paris, l’équipe Super Soco France compte aujourd’hui 6 employés à temps plein.
« La priorité est de redonner confiance à nos revendeurs mais aussi de suivre certains marchés, dont celui de l’UGAP, qui avaient été remportés par Mujoo. Les ventes ont redémarré le 1er août dernier et nous avons déjà vendu plus d’une centaine de véhicules » chiffre le représentant de Vmoto France. « Sur 2023, notre priorité est de repartir sur une bonne base en « cleanant » cet historique. L’idée est ensuite de redevenir leader sur le segment en 2024 comme on l’était sur 2022 où nous avions réussi à écouler 2500 véhicules ».
Autre point crucial pour la nouvelle équipe Vmoto France : le suivi des garanties sur le parc existant. « On veut rattraper le retard mais aussi avoir un stock conséquent de pièces » détaille Gaëtan Orselli. « Aujourd’hui, les revendeurs peuvent contacter nos équipes à Lyon pour des commandes de pèces et de la gestion de garantie. Nous n’avons pas encore tout à disposition mais on a fait le nécessaire pour avoir les composants clés » détaille-t-il.
Des tarifs revus à la baisse
Bonne nouvelle sur un marché où les prix ont plutôt tendance à flamber. En se passant d’importateur national, Vmoto a pu revoir à la baisse les prix de sa gamme électrique.
« Toute la grille tarifaire a été retravaillée. En moyenne, nous avons eu 200 à 600 € de baisse sur chaque véhicule pour se relancer en compétitivité » détaille le directeur commercial de Vmoto France. « En plus de cela, nous avons renforcé les marges accordées à nos revendeurs » complète-t-il.
Vmoto Stash : une moto électrique très attendue
En matière de lancement, la Stash sera clairement la star de cette fin d’année 2023. Dessiné par le studio italien C-Creativ et commercialisée sous la marque Vmoto, la Stash se veut ainsi le premier membre d’une nouvelle famille de motos électriques au positionnement bien plus haut de gamme que celui des motos Super Soco.
Pour autant, son prix ne sera pas totalement élitiste. Alimentée par une batterie de 7.2 kWh et animée par un moteur de 15 kW de puissance maximale, la Vmoto Stash est annoncée à partir de 7 990 € hors bonus. Capable d’évoluer jusqu’à 120 km/h, elle entrera dans la catégorie des motos électriques 125.
« La Stash est une moto qui a créé énormément d’engouement. Malgré les retards dans la commercialisation, elle est toujours aussi attendue. Nous l’avions présentée en 2021 à EICMA avec pour ambition de la lancer en 2022 mais les premiers tests n’ont pas donné satisfaction. On a préféré revoir la copie et prendre le temps de l’améliorer plutôt que de sortir un produit bancal » justifie le responsable de Vmoto France. Mondiale, la production débutera entre fin octobre et début novembre. Les livraisons débuteront début 2024.
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Comme le reste des modèles du groupe, la Stash sera industrialisée en Chine, dans une usine localisée à proximité de Nanjing. Assurant aujourd’hui la production de quelque 50 000 deux roues chaque année, principalement adressé aux marchés occidentaux, le site est conçu pour aller jusqu’à 300 000 engins par an. Une marge de progression qui laisse entrevoir les grosses ambitions du groupe australien.
La Stash ne sera toutefois pas la seule nouveauté du groupe sur le segment de la moto électrique. Modèles iconiques de la gamme Super Soco, les TS Wanderer et la TS Street Hunter bénéficieront de nouvelles déclinaisons 125. « Nous pensions les laisser en 50 mais devant les demandes répétées de nos clients et revendeurs, nous avons décidé de les lancer en 125 » justifie le Directeur Commercial de Vmoto France. Déclinés sous l’appellation « pro », les deux modèles passeront de 2 à 4.2 kW de puissance nominale et devraient proposer une vitesse de l’ordre de 100 km/h. Les prix resteront accessibles pour la catégorie avec un tarif de base annoncé à 3 990 € pour la version « mono batterie » et 4 990 € pour la déclinaison « dual pack ».
Sur le segment du scooter électrique, c’est le Super Soco F01 sera le gros lancement français de cette fin d’année. « Avec ses grandes roues de 14 pouces et son moteur de 2 000 watts, le F01 devrait répondre à de nombreuses attentes. Nous le lancerons en décembre dans sa version 50 cc puis début 2024 en déclinaison L3e (125 ndlr) » détaille Gaëtan Orselli. Quelle vitesse max pour la version 125 ? « Entre un bridage à 80 km/h et une vitesse pointe de 105 km/h, nous ne sommes pas encore fixés sachant qu’il y aura aussi le nouveau Super Soco CPX Pro. Avec 7 kW de puissance, il permettra de nous remettre à niveau par rapport à la concurrence ».
Deux nouveautés attendues à EICMA
Quant aux nouveautés 2024, nous ne devrions en savoir plus début novembre. « A EICMA, nous présenterons deux nouveautés très concrètes, dont un modèle très attendu sur un segment encore peu représenté dans le monde de l’électrique… ». Wait and see !
