Officiel : à Paris, le vélo détrone la voiture

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Préféré pour le trajet domicile-travail, le vélo vient de doubler la voiture à Paris et en Petite Couronne ! L’usage du vélo reste toutefois moins prononcé dans le reste de l’Île-de-France et se montrerait même trop genré, selon une étude.

Le vélo s’impose peu à peu dans nos trajets du quotidien. Surtout, il rencontre un succès grandissant dans les grandes villes, notamment en Île-de-France, favorisé par le vélo électrique. Pour comprendre le phénomène, une nouvelle étude de l’Institut Paris Région menée sur plus de 3 300 personnes nous donne de précieuses informations.

Le vélo, encore trop parisien et masculin ?

L’enseignement principal est la part modale du vélo (11 %) supérieure à la voiture (9 %) chez les Parisiens. Le constat est identique intramuros (11 % vs 4 %) où la marche reste encore majoritaire (53 %). Cela se vérifie également entre la capitale et sa Petite Couronne (14 % vs 12 %), là où les transports en communs dominent (66 %). La part est bonne en Petite Couronne, mais est faible au-delà (4 %). Un résultat dû aux distances plus importantes à couvrir, mais aussi certainement par manque d’infrastructures dédiées.

Selon l’étude, l’emploi roi du vélo est le “vélotaf”, à savoir le trajet domicile-travail. Il y représente 13 % de part modale, contre 45 % en transports en commun et 33 % en voiture en Île-de-France. Autre confirmation, la part atteint 8 % en semaine, contre 4 % à 5 % le weekend. Les statistiques permettent de tisser un portrait-robot du cycliste :

• Un homme (69 %, contre 31 % de femmes),
• Catégorie CSP+ (11 %, le double des autres),
• 26 à 45 ans (10 % vs 5 % chez les seniors),
• Trajet moyen de 22 min.

L’intermodalité à développer

Concernant l’intermodalité, à savoir la combinaison de plusieurs modes de transports sur un même trajet, le vélo a encore peine à s’imposer. Il ne représente que 3,8 % combiné au RER ou train, car le trio bus-métro-tram reste prédominant sur ce type de parcours (77 %). Sans doute que la difficulté de stockage d’un vélo en transports en commun freine bien des ardeurs.