Test Cowboy Cross : premier avis sur ce vélo suspendu connecté qui en jette

Cowboy Cross essai

©Cleanrider/M. Lauraux

Cowboy nous a fait essayer son nouveau vélo électrique, le Cowboy Cross. De premiers tours de roue qui nous ont permis de prendre de premiers repères sur cette nouvelle étape du fabricant belge qui, avec ce VTC électrique, tente de concilier confort, dynamisme et connectivité. Recette réussie ?

En 2019, un curieux vélo électrique belge franchissait le Quiévrain pour débuter son aventure en France. Le Cowboy, un modèle éponyme, tentait d’affronter les VanMoof sur le terrain des cycles designs et connectés. Une recette optimisée au fil du temps avec le Cowboy 3 en 2020 puis le Cowboy 4 en 2021. Néanmoins, ces VAE étaient purement urbains et assez dynamiques. Le cadre ouvert ST puis du Cowboy Cruiser ont ouvert le spectre de clients, ce dernier constituant désormais de loin la majorité des ventes.

Mais afin de mettre plus de personnes sur des vélos électriques, Cowboy se devait de diversifier son offre. Pour rendre l’offre encore plus attractive, un tout nouveau vélo arrive dans la gamme, le premier véritable depuis les débuts de l’entreprise en 2017. Le Cowboy Cross est donc là pour augmenter deux aspects : le confort et l’autonomie. Découverte à Paris avec les deux cofondateurs, Tanguy Goretti et Adrien Roose.

Quel design ce Cowboy Cross !

Pour le premier aspect, le Cowboy Cross en jette dès le premier coup d’œil. Lors de notre arrivée au magasin parisien, pas de surprise, on est bien en présence d’un Cowboy avec ses lignes fluides et ses couleurs chiadées. Ce que l’on voit davantage en lumière naturelle, ce sont les tubes plus anguleux, renforçant la dimension plus cossue de ce modèle. Autre remarque, en raison de la forme inversée de la fourche, la suspension ne saute pas aux yeux. On pourrait aller jusqu’à dire qu’elle ne défigure pas le vélo.

Cowboy Cross cadre haut
Le Cowboy Cross cadre haut.(©Cleanrider/M. Lauraux)

Cette fourche est ainsi assez originale, sortant de l’ordinaire. Tanguy Goretti nous précise que le choix de ce composant dessiné en interne était celui du design. Le haut de fourche rigide en aluminium marque la continuité avec le cadre, avec une teinte identique, de quoi renforcer l’allure monobloc. D’ailleurs, les trois couleurs du Cowboy sont étudiées spécifiquement, les deux gris et vert se mariant habilement à la teinte or de la suspension.

Cowboy Cross vélo électrique
Les différences avec le Cowboy rigide sont visibles en lumière naturelle. (©Cleanrider/M. Lauraux)

Notre regard est aussi capté par l’inédit cadre semi-ouvert, préservant le look avec un passage de jambe légèrement facilité, tandis que le cadre ouvert “ST” est plus classique vis-à-vis du précédent Cowboy ST. Le vélo électrique adopte aussi une barre supérieure faisant le pont autour du tube de selle, un autre détail esthétique qui en attire d’autres.

Car le second aspect de ce vélo électrique est l’autonomie, avec sa batterie 540 Wh. Une capacité qu’il fallait caser une nouvelle fois entre la roue arrière et le tube de selle. Les concepteurs de la marque y sont parvenus, mais cela se fait aux dépens du feu arrière qui est déporté. Dommage, cet élément (d’ailleurs repris par le rival Tenways CGO009) change pour se flanquer en queue de garde-boue. L’intégration est néanmoins jolie, et rappelle l’éclairage avant. On finit le tour du vélo électrique par le porte-bagages arrière, joli et couleur cadre, mais sans standard de fixation type MIK ou QL.

Le petit confort qu’il faut

Plus qu’un objet à admirer, on a voulu voir ce que ce VAE cru 2024 donne sur les chaussées et pavés parisiens. Avec sa suspension de 40 mm de débattement, le Cowboy Cross n’est clairement pas un trekking et encore moins un tout-terrain. Il filtre mieux les petites bosses et les trous, de même que les vibrations en raison d’une largeur de pneus supérieure (60 mm vs 45 pour le rigide). Appréciable en ville ou les trajets du quotidien qui deviennent confortables, d’autant plus que la selle suspendue (aussi de 40 mm de débattement) aide en cela.

Cowboy Cross design
Le Cowboy Cross filtre mieux les chaussées, mais difficile de juger pleinement sur terrain plat. (©Cleanrider/M. Lauraux)

Pas attendues au premier abord, les gommes larges sécurisent la conduite, avec une bonne adhérence en virage, là où on l’on avait plus d’appréhensions avec les autres Cowboy. Reste à tester cela sur longue distance et sur terrain humide pour mieux juger. En tout cas, les freins ont tendance à faire déraper facilement l’arrière, n’ayant pas manqué de faire sursauter des piétons.

Par contre, pas de miracle, les dos d’ânes, nids-de-poule ou gros pavés sont encore brutaux, et l’on n’emmènera pas le Cowboy Cross crapahuter en forêt de Fontainebleau. Il faut dire que le poids s’envole entre 27 et 28 kg, alourdissant la réactivité du vélo. La selle reste d’ailleurs identique, la Selle Royal Essenza Moderate, qui de souvenir sur le Cruiser offrait un bon soutien jusqu’à 20-25 km.

Le Cowboy Cross au défi de la (trop forte ?) connectivité

Au guidon, rien ne change avec le cintre courbé épuré, sans boutons, aux courts leviers de freins et aux poignées ergonomiques. Le support smartphone SP Connect avec recharge par induction est de série, puisque le Cowboy Cross débarque en mode « full options » dont la connectivité. On passera les fonctions déjà éprouvées lors du test du Cowboy Cruiser, mais nous avons pu apprécier la petite nouveauté : les « Challenges ». Cette fonction, disponible sur l’application Cowboy, incite ponctuellement à se dépenser, que ce soit au sein d’une communauté d’amis ou parmi tous les utilisateurs de Cowboy.

Cowboy Cross ST vert
Bien que « Cross », ce Cowboy reconduit l’esprit urbain et la connectivité faisant la différence. (©Cleanrider/M. Lauraux)

Pour relever les défis, il faut déjà avoir son smartphone sur le vélo électrique avec l’application ouverte. Le compteur de vitesse et ses quelques données s’effacent régulièrement pour afficher les challenges. Nous avons eu le temps d’essayer l’un d’eux, une puissance musculaire de 80 W à atteindre en moins d’une minute.

Cowboy Cross guidon
Le même guidon dépouillé, sans aucun bouton (©Cleanrider/M. Lauraux)

Évidemment, nous avons réussi en quelques coups de pédales, larguant Tanguy dans notre sillage ! Cette fonction est donc sympathique dans notre cadre de prise en mains, en balade décontractée sur les bords de Seine. Il faut, en effet, un peu de muscles pour surmonter le petit moteur arrière de 45 Nm, inchangé sur ce Cowboy Cross.

Or nous avions une réserve sur la fréquence d’apparition, une dizaine sur les quelques kilomètres parcourus. Mais Cowboy rassure, les vélos d’essais avaient une version spécialement préparée pour nous faire « jouer » avec les propositions de Challenges. On espère qu’elles ne seront pas trop nombreuses – 1 à 2 par heure confie T. Goretti – afin d’éviter les distractions en forte circulation urbaine. Et s’il y avait un débat autour de cette fonction, il est rapidement clos. Les Challenges sont à déconnecter dans l’appli.

Le Cowboy Cross va flirter avec les 4 000 euros !

Ce vélo électrique belge nous laisse donc une belle – et courte – expérience en compagnie des cofondateurs. Mais une fois les pieds au sol et de retour en boutique, il faut parler finances. Le prix de lancement de ce Cowboy Cross est attractif, puisqu’à 3 499 €, seulement 209 de plus que le rigide.

Cowboy Cross vélo suspension ST
Les deux Cowboy Cross ST et cadre haut. (©Cleanrider/M. Lauraux)

Un tarif alléchant qui sera de courte durée annonce la marque belge, qui le rehaussera ensuite à 3 999 €. Près de 4 000 € pour un vélo urbain légèrement suspendu à monovitesse, moteur arrière et au cadre aluminium ? Pas si dérangeant quand on voit les pratiques de certaines marques allemandes et/ou haut de gamme.

Et Cowboy se démarque là où Angell, Vanmoof ou encore Iweech n’ont pas de suspension. Pour déterminer si la différence tarifaire est si pertinente, un véritable essai sur plusieurs jours sera nécessaire.

Matthieu Lauraux
Matthieu Lauraux

Journaliste, essayeur

Au guidon de vélos depuis son enfance, vélotaffeur de longue date et voulant promouvoir des déplacements plus propres, Matthieu est un éternel curieux, avide de tester les nouveaux produits de mobilité urbaine,

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Commentaires

2 Commentaires
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ARNAUD
20 jours il y a

C’est quand même un peu chero….Y’a mieux et pour moins cher…faut chercher à la concurrence !

PHL
20 jours il y a

4.000 euros et il n’y a même pas de dérailleur. Les fabricants perdent le sens de la mesure.